Semaine Alpestre

Je vais essayer de vous tenir informés journalièrement de notre périple.

Une belle semaine s'annonce avec de superbes paysages et une ambiance pas vraiment morose. Un trajet vite fait bien fait avec Dominique et Laurent aux volants. Arrivée et installation dans nos chalets du parc résidentiel du Loup Blanc du Riou, montage des vélos dans la foulée.

Patrick a déjà pris possession des fourneaux et tout le monde en profite...

Dimanche, première sortie de mise en jambes.

25 bornes de descente et le premier col de la semaine à 1301 m mais il attaque à 17% puis en gros 9% sur 5,5 km, ça pique un peu les jambes; le Col de Pontis . C'est un peu raide mais le panorama sur le lac de Serre-Ponçon est tellement beau qu'on en oublierai presque les pourcentages. Sur le retour, on longe le lac, un petit coup d'œil sur les Demoiselles Coiffées et on remonte sur Barcelonnette avec un petit vent dans le dos, heureusement. Dans la foulée, on monte à la station de Pra-Loup, (1630 m)7 km à 8% de moyenne.

Les plus en forme, Laurent et Guy, décident de faire le Col d'Allos, 16 km à partir du pied de Pra-Loup. Guy s'arrêtera un peu avant le sommet et regardera passer Laurent qui fait une descente au taquet avec des motards.

Dans l'après-midi, Patrick, José, Dominique et Jean-Marie, Francis, André feront une partie de pétanque "PAGNOLESQUE".

Bien entendu, tout le monde se retrouve autour de la table de notre chef Patrick.

Lundi, au programme

Debout de bonne heure comme d'habitude, je descends à la boulangerie à 3 km d'un coup de vélo, chercher du pain frais pour le petit-déjeuner.

On réussit quand même a partir à 8 H 12 pour le sommet de la semaine. Arrivés à Jausiers, à droite et c'est parti pour le Col de la Bonnette à 2715 m, 23 km plus loin. Chacun prend son rythme et tourne les jambes à sa cadence. Encore une fois, les paysages sont grandioses, les bergers transhument les brebis, de temps en temps une marmotte traverse la route et les pourcentages sont acceptables. Sur les derniers kilomètres, la neige borde la route des deux côtés, mais il ne fait pas froid. Le ciel est légèrement voilé, un temps idéal. Beaucoup de cyclistes; c'est la passage de la Haute Route des Grandes Alpes et d'une épreuve cyclotouriste.

Quand j'arrive au col, Jean-Marie qui s'est fait une belle montée et qui attend, me dit que je ne suis pas au bout parce qu'il faut finir à la Cime de la Bonnette à 2802 m et là ce n'est pas la même musique, le mur qui nous fait face ne fait qu'un kilomètre en gros, mais il est à 15% (répertorié sur le profil du versant sud).. Je décide d'attendre Patrick, Dominique et José pour ce dernier passage, et mon attente sera brève. José ne prend pas trop au sérieux Jean-Marie lorsque celui-ci lui annonce la nouvelle, mais il va bien falloir s'y résoudre. Laurent, qui était redescendu, coachera José dans ce dernier "morceau" et la satisfaction est au rendez-vous. "ON L'A FAIT !"

Francis, qui n'en a jamais assez, montera à pied au sommet où se trouve un table d'orientation avec un panorama à 360°

La route est belle et la descente agréable.

Revenus au pied à Jausiers, la décision est prise de rallonger le circuit, puisque tout le monde a bien géré et sur les conseils de Francis, nous prenons la direction de La Condamine pour monter à la station de Sainte-Anne (1840 m). On n'aurait peut-être pas dû l'écouter. Si le Col de la Bonnette ressemble presque à un paradis pour cycliste, cette montée de 6,5 km rappellerait plutôt un enfer. Petite route tranquille, pas un cycliste, deux voitures et des bornes qui t'annoncent que le kilomètre suivant est à 11% et en travaux, et que si tu lèves le cul de sur la selle tu patines...

En haut, Laurent se fait un plaisir de nous prendre en photo les uns après les autres...seuls Jean-Marie et Guy se font un petit sprint. La plupart d'entre nous a bien mal aux jambes tout d'un coup.

Maintenant, on rentre pour de bon. Dans la vallée, on a un "petit" vent dans le nez et un coup dans l'aile. Il ne reste plus qu'une petite montée de 300 m à 8% pour arriver aux chalets.

Dans un premier temps, nous allons assister à deux types de récupération : cryothérapie dans la piscine à 18°C pour certains et massages pour d'autres. En effet, Laurent chouchoute José et lui prodigue des massages réparateurs avant que Dominique ne prenne la place.

Mardi,

On avait dit : "programme léger, journée tranquille ".

Au petit-déjeuner le ciel est d'un bleu pur, et nous prenons donc la direction du Col de Vars (2108 m), ça se monte bien à part deux kilomètres, dont un à 9% et l'autre à 10%.

On décide de redescendre un peu le versant nord jusqu'au village de Vars. Patrick et moi ferons demi-tour à 5 km du sommet et les autres à 7,5 km.

Toute la fine équipe redescend le versant sud et à Saint-Paul-sur-Ubaye, on prend à gauche pour visiter une petite vallée qui remonte à 1900 m. Et là, nous découvrons un paysage bluffant de beauté.

Nous montons au hameau de Fouillouse (1900 m)par le Pont du Chatelet avec de belles petites pentes, mon compteur oscille entre 10 et 12% mais c'est beau, même si le revêtement est pourri.

Retour à la maison, sous un ciel de plus en plus menaçant, l'orage gronde mais il nous épargnera. Bière, douche, lessive, casse-croûte et détente. Encore une journée potable.

Mercredi,

IL PLEUT, IL PLEUT, CYCLOPAIN ! RENTRE TES BEAUX VELOS !

Un petit tour en ville pour faire quelques courses, l'orage est passé, on casse un peu la croûte, on ne va pas partir le ventre vide quand même, et on enfourche nos montures.

On va juste faire le Col d'Allos (2247 m) et on rentre. Dans la montée, il semblerait que la digestion soit plus pénible pour certains que pour d'autres. Arrivés au sommet, il ne faut pas traîner pour s'habiller, il ne fait que 12°C, les nuages sont bas, enfin disons que nous nous sommes rapprochés d'eux et ça a l'air de les contrarier. Il tombe quelques gouttes, tout le monde descend prudemment, le revêtement n'est pas au top, il n'y a pas de garde-fous partout mais le spectacle est FORRRMIDABLE !!!

Au carrefour de la montée de Pra-Loup, rassemblement.

José n'est pas au mieux mais ça passera vite. Laurent, qui nous attendait au pied, nous rejoint et décide dans la foulée et sur un malentendu de remonter à la station de Pra-Loup. José a repris du poil de la bête et nous voilà repartis pour finalement monter à la station de Super Sauze (1705 m). Une belle petite montée de 9 km qui arrive dans une station fantôme. Il n'y a pas un chat !

Allez, ce coup-ci, on rentre avec, à la louche, 1830 m de dénivelé et 70 bornes.

Comme il me semble qu'il m'en reste un peu, je continue la petite route qui monte au lieu-dit Tato, 4.5 km et 330m au-dessus de nos chalets. Au retour, Laurent me dit qu'il y est monté lui aussi, une belle petite route.

Ce soir, match de l'équipe de France !

Jeudi,

Hier soir, pendant notre préparation nutritionnelle gargantuesque, il m’a été adressé quelques requêtes concernant ce blog ; tout d’abord de bien vouloir préciser quelques classements en haut de certaines montées et une demande de Henri désirant voir une photo du nouveau vélo de José, inauguré lors de ce séjour alpestre.

Je suis désolé Henri de ne pas pouvoir te satisfaire, mais il semblerait que José ait acheté un vélo au profil d’avion furtif puisque celui-ci n’apparait ni sur les écrans radars ni sur les photos, il faut le voir « en vrai » !

Quant aux classements en question, il s’agirait de vous dire que Patrick était à la lutte avec Guy dans la remontée du Col de Vars où Dominique arrive largement devant Jean-Marie et qu’hier Dominique n’arrive que 3 min après Jean-Marie en haut du Col d’Allos, sans parler de l’emportement de Patrick qui, pourtant arrivé à Super Sauze avant Guy, a cru un moment au détour d’un bâtiment et par ma faute, que ce dernier avait pris un raccourci … La motivation d’hier soir étant à son comble, le programme prévu aujourd’hui est à la hauteur, mais la météo est incertaine.

Finalement, ce sera le Col de La Cayolle (2326 m) aller et retour. N'ayant pas pu suivre mes vaillants coéquipiers à cause d'un petit souci périnéal, la seule chose que j'ai entendue à leur retour "C'était très beau !"

Dans l'après-midi, c'est une autre partie qui va se jouer et là, ce sera une autre paire de manches...

Vendredi,

Tous les sites météo annoncent un grand beau temps pour toute la journée et les Cyclopains annoncent, pour la dernière sortie, un grand circuit pour une bonne partie de la journée aussi. Il s'agira d'enchainer le tryptique Col de la Cayolle, Col des Champs et Col d'Allos soit 127 km et 3500 m de dénivelé en gros.

La pommade ayant fait preuve d'un peu d'efficacité, je décide de suivre le groupe jusqu'au sommet de La Cayolle et je ne l'ai pas regretté.

Notre pays regorge de beautés naturelles et on se sent vraiment tout petit. Au sommet, je laisse le groupe entamer la descente vers Entraunes et je fais demi-tour. Au détour d'un virage, une marmotte sur la route, qui se déplace à peine pour laisser passer des cyclistes, deux lacets plus bas, un chamois qui broute tranquillement à 20 m de la route... Que demander de plus ?

En milieu d'après-midi, alors que je sors de la piscine, toute la fine équipe rentre au bercail et il semblerait que les organismes soient un peu marqués. Tout le monde se presse autour du casse croûte et ...on refait le match ! Le Col de La Cayolle, déjà escaladé la veille, a été géré par tout le monde, descente vers Saint-Martin d'Entraunes où le plus difficile de la journée se présente ; le Col des Champs. En haut, à 2093 m, il fait froid et il reste quelques congères, il faut bien s'habiller pour faire la très mauvaise descente vers Colmars. Sans un centimètre de plat, il faut attaquer de suite le Col d'Allos par son versant sud. D'après le compte-rendu que j'ai eu, José est arrivé au sommet du Col des Champs avant Patrick, mais ce dernier a aligné tout le monde dans le dernier Col de la journée, excepté Laurent bien sûr, hors concours, qui faisait l'aller et retour entre les sommets pour aller récupérer les derniers. Et devinez qui s'est fait piégé dans un troupeau, dans la descente du Col d'Allos ? Patrick !

La semaine s'achève, il faut commencer à ranger nos affaires. Le bilan est globalement positif avec de bien beaux paysages plein les yeux, de bon gros globules rouges plein les mollets et de bien belles histoires à raconter aux copains.

Un petit resto pour récompenser notre CHEF-REPORTER PHOTO-TRESORIER-GRIMPEUR.

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